Les résistances aux changements font parties de nous, de par notre besoin de sécurité, de notre peur du jugement des autres… Trop souvent cette résistance nous écartera de nos objectifs de réussite personnelle, professionnelle ou même de nos objectifs thérapeutiques.
Rappelons-nous cependant d’Albert Einstein qui disait qu’il n’y avait que les fous qui escomptaient des résultats différents en utilisant la même procédure.
D’où viennent ces comportements défensifs ?
Les individus n’ont généralement pas conscience de ces processus lorsqu’ils sont à l’œuvre.
Leur rappeler n’est pas nécessairement la solution la plus favorable pour qu’ils quittent cet état…
Selon la perspective psychanalytique, les mécanismes de défense servent à neutraliser l’anxiété qui menace un individu lorsqu’il est la proie d’un conflit entre les exigences qui découlent de ses propres besoins et celles qui relèvent de la nouvelle réalité extérieure qui est le changement.
Six mécanismes de défense jouent alors un rôle primordial pour bloquer ou entraver un changement dans les organisations : le refoulement, la régression, la projection, l’identification, la formation réactionnelle et le déni de la réalité.
Ces mécanismes défensifs deviennent des réflexes.
Le corps est empli de réflexes mis en place pour nous ‘sauver la vie’, pour nous tenir loin du danger… pour nous garder entre nos lignes sécuritaires et confortables.
Il y a ceux que l’on nomme primitifs, primaires ou archaïques, qui sont neuroévolutifs et inévitables chez l’être humain. Ils mettent en place toute la fondation qui nous permet de grandir et d’interagir avec le monde.
Ces mouvements, appliqués de façon réflexe à partir de l’âge du nourrisson, vont développer le cerveau de l’enfant et sa motricité. Ce développement du cerveau servira dans le futur l’enfant autant que l’adulte, dans toutes ces décisions et processus mentaux.
Les réflexes bien intégrés sont très importants car ils nous protègent et nous aident pour survivre en cas de danger ou de stress. En moment de stress, notre lobe frontal est plus difficile d’accès et nous devenons sous le contrôle du tronc cérébral (cerveau reptilien). Nos réflexes proviennent du tronc cérébral, qui gère nos fonctions vitales par le biais du système nerveux autonome.
L’intégration incomplète des réflexes primitifs peut être une cause du TDA/TDAH (Trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité), du manque d’attention, de l’autisme, des difficultés à lire, d’un retard du développement, de déséquilibres sensoriels, de difficultés à voir et à entendre, de troubles du comportement, de timidité extrême, de manque de confiance en soi, de dépendance, d’inefficacité et des sentiments constants d’accablement.
Il y a d’autres réflexes que l’on nomme ‘comportements réflexes’.
Les comportements réflexes peuvent être aussi simples que de donner un coup de pied lorsque quelque chose accroche notre genou ou bien d’avoir une conversation passionnante avec quelqu’un en même temps que vous conduisez à 100 km/h sur une autoroute avec plein d’autres véhicules. Certains de ces réflexes conditionnés sont assez complexes tandis que d’autres n’engagent pas réellement l’attention du cerveau.
Au travers des processus d’apprentissage conditionnés, les voies neurales entre les stimuli déclencheurs et les réponses comportementales deviennent renforcées pour assurer un schéma de répétition.
L’expérience du chien de Pavlov démontre bien qu’il salive par réflexe et non pas par intention délibérée. Ces actions de l’esprit inconscient sont réflexives par nature et ne sont pas gouvernées par la pensée ou la raison.
Les humains et un nombre élevé d’autres mammifères intelligents sont dotés d’une région spécialisée du cerveau, qui a su évoluer avec le temps et qui est associée à la pensée, la planification et à la prise de décision. Cette région se nomme le cortex préfrontal. Cette portion du cerveau antérieur est apparemment le siège de la conscience de soi-même. Cet esprit de la conscience de soi-même est un nouvel organe du ressenti qui observe nos propres comportements et émotions.
Cette conscience a aussi accès à la plupart des informations entreposées dans notre banque de mémoire à long terme. C’est une fonctionnalité extrêmement importante qui permet à l’histoire de notre vie d’être considérée tandis que nous planifions consciemment notre futur.
Doté de l’aptitude d’être auto-réfléchissant, la conscience de soi-même est extrêmement puissante. Elle peut observer n’importe quel comportement programmé auquel nous sommes engagés et consciemment décider de changer le programme. Nous pouvons activement choisir comment répondre à la plupart des signaux environnementaux et même si nous voulons répondre à chacun d’eux. C’est la capacité de l’esprit conscient à passer outre les comportements préprogrammés de l’esprit subconscient qui est la fondation même du libre arbitre.
L’inconscient est un appareil de lecture de réponse-stimulus.
L’inconscient travaille majoritairement dans le présent. Conséquemment, les mauvaises perceptions programmées dans notre esprit inconscient ne sont pas nécessairement ‘’surveillées’’ (monitored) et vont habituellement nous engager dans des comportements inappropriés et limitatifs.
La première fois que quelqu’un vous a montré un serpent vivant sous les yeux, vous avez probablement réagit de façon choquée et surprise. Votre inconscient s’est laissé impressionner par une leçon de vie apparemment importante : les serpents sont méchants. Le système de mémoire de l’inconscient est très partial à rapidement encoder et à l’accentuer la perception des choses dans votre environnement qui représentent une menace pour la vie et vos membres. Si l’on vous a enseigné que les serpents sont dangereux, à chaque fois qu’un serpent sera à proximité, vous engagerez de façon réflexe un mécanisme de protection (inconsciemment). Si vous étiez un herpétologiste, vous seriez plutôt excité de rencontrer un serpent pour l’étudier. La programmation au niveau de l’inconscient n’est plus la même. Ils trouveraient que votre réponse programmée est irrationnelle, comme tous les serpents ne sont pas dangereux. Ils pourraient même être attristés par le fait qu’autant de personnes sont privées du plaisir d’observer des créatures si intéressantes. Même serpent, même stimulus, mais réponses grandement différentes.
Nos réponses aux stimuli environnementaux sont bel et bien contrôlées par nos perceptions, mais ces perceptions apprises ne sont pas toutes précises. Tous les serpents ne sont pas dangereux. Toutefois, nous pouvons nous référer plus précisément à ces perceptions comme des ‘croyances’.
Donc, les croyances contrôlent en majorité nos actions et nos réactions.
Nous avons la capacité de consciemment évaluer nos réponses aux stimuli environnementaux et de changer nos vieilles réponses n’importe quand… une fois que nous traitons avec le pouvoir de notre esprit inconscient.
Nous ne sommes pas coincés avec nos réactions et nos comportements auto-destructeurs pour l’éternité ! Il est possible de changer.
Brigitte Korak et Nicolas Desjardins vous invitent à leur première formation ensemble.
Vous en ressortirez grandis et avec une multitude d’outils qui vous aideront à contrer les peurs et les résistances du quotidien.
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à écouter notre rencontre vidéo ici :
Les places sont limitées et c’est notre seule représentation de l’année, alors utilisez votre pouvoir personnel et cliquez sur le lien ici-bas pour vous inscrire !
Références ayant contribuées à l’écriture de ce texte:
- Les résistances dans la thérapie, Les reconnaître, les comprendre, les accueillir – Violaine Gelly, 2015
- La résistance au changement : synthèse et critique des écrits. Céline Bareil. Cahier no. 4-10 – Août 2004.
- http://kinesiologie-lebrun.over-blog.fr/article-les-reflexes-archaiques-non-integres-source-de-difficultes-d-apprentissage-mais-pas-seulement-82878622.html
- The Biology of Belief 10th Anniversary Edition, Unleashing the Power of Consciousness, Matter & Miracles by BRUCE H. LIPTON, PH.D.
Nicolas Desjardins, BHS
Bachelier en Sciences Holistiques de la Santé
Expert en Neurologie Posturale et en Neurothérapie
Président, Clinique et Institut Neuro Performance